Dans l’article « Pourquoi travaille-t-on ? » (Sciences humaines n°242, 2012), Achille Weinberg identifie trois raisons fondamentales pour lesquelles on travaille : « pour gagner sa vie, exister socialement et faire des choses qui nous intéressent. Mais chacune de ces motivations a ses revers, poussant chacun tantôt à s’engager, tantôt à fuir ».
L’auteur explique que lorsqu’une de ces raisons n’est pas rencontrée dans le chef du travailleur, cela peut le pousser à se désengager :
- lorsque les relations ne sont pas bonnes entre collègues, en cas d’isolement, de ressentiment, ou même simplement lorsque la coopération est difficile, tendue (socialisation) ;
- lorsque le travailleur n’éprouve pas de plaisir aux fonctions qu’il occupe, qu’il doit prendre en charge des tâches pénibles, répétitives, ennuyeuses (intérêt) ;
- ou encore lorsqu’il a la sensation de ne pas suffisamment « gagner sa vie » (« nécessité »)… « Certains ont plutôt l’impression de la perdre en travaillant », nous dit Weinberg, et derrière le travail et le salaire se posent la question du sens (« l’œuvre », chez Arendt) et de la reconnaissance (ce qui renvoie à la question relationnelle)…
> Lire l’article sur le site de Sciences humaines : « Pourquoi travaille-t-on ? »